Patrick Devedjian avait trois amours. Quatre, en réalité : les fachos, les flics, le patronat et sa propre carrière politique. Décédé dans la nuit de samedi à dimanche du Covid, la trajectoire du président des Hauts-de-Seine est célébrée par toute la classe politique. Qui fait montre d’une mémoire quelque peu sélective.
« Un homme de conviction », selon Jean-Pierre Raffarin, Valérie Pécresse, Alain Juppé ou encore Nicolas Sarkozy. Il fallait en avoir, en effet, de la conviction, pour s’engager, à dix-sept ans, dans la mouvance fasciste et adhérer, quelques années plus tard, à Occident, dès sa fondation, en 1964, ce qu’ont fait mine d’oublier Anne Hidalgo ou Ian Brossat dans leurs tweets d’hommage.
Occident n’était pas n’importe quelle organisation d’extrême droite ou « juste » anti-communiste, comme le disent les journalistes qui, dans le concert d’unanimisme de ces dernières heures, ne font pas semblant d’oublier les années de jeunesse de Devedjian mais sont néanmoins adeptes de l’euphémisme. Fondé en 1964, Occident est un petit groupe fasciste, para-militaire, organisé sur le modèle des courants fascistes italiens de l’époque au sein duquel gravitent des anciens de la Milice, de l’OAS et un certain nombre de fils de bonne famille qui veulent en découdre avec les communistes et les gauchistes. Devedjian fait partie de cette « belle aventure » comme un certain nombre de futurs ministres, sous-secrétaires, directeurs de cabinet, chef d’entreprise qui, par la suite, rejoindront eux aussi le RPR de Chirac ou l’UDF de Valéry Giscard d’Estaing, à l’instar d’Alain Madelin, Gérard Longuet, Alain Robert, Hervé Novelli, Claude Gloasguen ou Anne Méaux.
https://www.revolutionpermanente.fr/Devedjian-Mort-d-un-ancien-facho-ami-des-flics-et-du-patronat?fbclid=IwAR2EJsMQcGZO6MSlzR-y_EwO89me1gCsawo65gk4bx17P94GaYna5xYPwPQ
« Un homme de conviction », selon Jean-Pierre Raffarin, Valérie Pécresse, Alain Juppé ou encore Nicolas Sarkozy. Il fallait en avoir, en effet, de la conviction, pour s’engager, à dix-sept ans, dans la mouvance fasciste et adhérer, quelques années plus tard, à Occident, dès sa fondation, en 1964, ce qu’ont fait mine d’oublier Anne Hidalgo ou Ian Brossat dans leurs tweets d’hommage.
Occident n’était pas n’importe quelle organisation d’extrême droite ou « juste » anti-communiste, comme le disent les journalistes qui, dans le concert d’unanimisme de ces dernières heures, ne font pas semblant d’oublier les années de jeunesse de Devedjian mais sont néanmoins adeptes de l’euphémisme. Fondé en 1964, Occident est un petit groupe fasciste, para-militaire, organisé sur le modèle des courants fascistes italiens de l’époque au sein duquel gravitent des anciens de la Milice, de l’OAS et un certain nombre de fils de bonne famille qui veulent en découdre avec les communistes et les gauchistes. Devedjian fait partie de cette « belle aventure » comme un certain nombre de futurs ministres, sous-secrétaires, directeurs de cabinet, chef d’entreprise qui, par la suite, rejoindront eux aussi le RPR de Chirac ou l’UDF de Valéry Giscard d’Estaing, à l’instar d’Alain Madelin, Gérard Longuet, Alain Robert, Hervé Novelli, Claude Gloasguen ou Anne Méaux.
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