Dans cette enquête fouillée, Elise Lucet et l’équipe de « Cash Investigation » révèlent pourquoi en 50 ans, nos tomates ont perdu la moitié de leurs vitamines. Plongée dans le monde de la semence industrielle mondialisée et de ceux qui lui résistent.
Elle est bien ronde, bien rouge, bien lisse et sans défaut. Elle doit même résister aux crash-tests pour être adoubée par la grande distribution qui en inonde le marché sous les marques Savéol, Prince de Bretagne ou autre Océane - aucun de leurs représentants n’a d’ailleurs accepté de répondre aux questions des journalistes - et ne pourrit qu’au bout de plusieurs semaines alors que sa grande sœur, la « paysanne », ne tient pas plus de trois jours sur la table de la cuisine sans se flétrir. Elle pousse hors sol dans des serres chauffées et n’a souvent jamais vu le soleil directement. C’est la plus grosse vente des rayons primeurs en France bien avant les haricots verts. On la connaît tous, cette tomate insipide vendue été comme hiver dans les rayons des hypermarchés ou sur l’étal des primeurs. Ce qu’on sait moins, c’est qu’en quelques décennies, elle a perdu sa saveur mais aussi, 60 % de sa teneur en vitamine C et la moitié de son taux de lycopène, ce caroténoïde réputé pour son pouvoir antioxydant.
L'article
Elle est bien ronde, bien rouge, bien lisse et sans défaut. Elle doit même résister aux crash-tests pour être adoubée par la grande distribution qui en inonde le marché sous les marques Savéol, Prince de Bretagne ou autre Océane - aucun de leurs représentants n’a d’ailleurs accepté de répondre aux questions des journalistes - et ne pourrit qu’au bout de plusieurs semaines alors que sa grande sœur, la « paysanne », ne tient pas plus de trois jours sur la table de la cuisine sans se flétrir. Elle pousse hors sol dans des serres chauffées et n’a souvent jamais vu le soleil directement. C’est la plus grosse vente des rayons primeurs en France bien avant les haricots verts. On la connaît tous, cette tomate insipide vendue été comme hiver dans les rayons des hypermarchés ou sur l’étal des primeurs. Ce qu’on sait moins, c’est qu’en quelques décennies, elle a perdu sa saveur mais aussi, 60 % de sa teneur en vitamine C et la moitié de son taux de lycopène, ce caroténoïde réputé pour son pouvoir antioxydant.
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