Si les Japonais ne mangent quasiment plus de baleine, près de 80% de la population reste en faveur de sa chasse. Le sort du cétacé déchaîne tant les passions que le dialogue entre les pro et les antipêche est aujourd'hui rompu. Mais pourquoi les Japonais tiennent-ils autant à conserver la baleine dans leur assiette alors qu'ils n'ont plus envie d'en manger ?
Dans le quartier d’affaires de Kanda, à Tokyo, il est presque midi et les employés en costume cravate quittent leurs bureaux pour aller déjeuner. Là, au pied de ce petit escalier qui mène dans la salle sombre d’un restaurant, on vient manger un mets qu’il est relativement rare de trouver dans la capitale. Attablés, quelques salarymen donc. Mais aussi deux femmes seules qui consultent frénétiquement leurs smartphones et un ado, écouteurs vissés sur les oreilles. Derrière le comptoir, le chef et gérant des lieux, Tani Mitsuo, s’apprête à servir la spécialité de son restaurant: le steak de baleine.
Son établissement, Ichinotani, ne propose que du cétacé. Grillé, cru en sashimi ou en portions frites. Après avoir tenu 25 ans un restaurant de poissons à Sendai, dans le nord-est de l’archipel, il a ouvert en 2010 l’un des seuls restaurants tokyoïtes à ne proposer que de la baleine. «J’essaie de proposer une cuisine moderne pour séduire les jeunes qui ne connaissent pas cette viande. Quand j’étais enfant, dans les années 60-70, nous avions fréquemment l’occasion de la goûter à la cantine de l’école. Après le moratoire, cela a été interdit.»
L'article
Dans le quartier d’affaires de Kanda, à Tokyo, il est presque midi et les employés en costume cravate quittent leurs bureaux pour aller déjeuner. Là, au pied de ce petit escalier qui mène dans la salle sombre d’un restaurant, on vient manger un mets qu’il est relativement rare de trouver dans la capitale. Attablés, quelques salarymen donc. Mais aussi deux femmes seules qui consultent frénétiquement leurs smartphones et un ado, écouteurs vissés sur les oreilles. Derrière le comptoir, le chef et gérant des lieux, Tani Mitsuo, s’apprête à servir la spécialité de son restaurant: le steak de baleine.
Son établissement, Ichinotani, ne propose que du cétacé. Grillé, cru en sashimi ou en portions frites. Après avoir tenu 25 ans un restaurant de poissons à Sendai, dans le nord-est de l’archipel, il a ouvert en 2010 l’un des seuls restaurants tokyoïtes à ne proposer que de la baleine. «J’essaie de proposer une cuisine moderne pour séduire les jeunes qui ne connaissent pas cette viande. Quand j’étais enfant, dans les années 60-70, nous avions fréquemment l’occasion de la goûter à la cantine de l’école. Après le moratoire, cela a été interdit.»
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