Le Portugal a décidé, en 2001, de dépénaliser l'usage de toutes les drogues. Une décision qui a conduit à la baisse drastique du nombre de toxicomanes car elle a permis, en cessant de les considérer comme des criminels, à les replacer dans des logiques d'accompagnement et de soin.
C’est donc un travail au long cours qui est mené depuis près de vingt ans au Portugal. Une politique de fond qui vise non pas à combattre la consommation, individuelle, mais à opérer un véritable changement des perceptions et des représentations. Le toxicomane -qui n’est donc pas l’usager quotidien, récréatif- n’est plus considéré comme un criminel, mais comme un malade qu’il s’agit de prendre en charge et d’aider.
Une politique qui a d’ailleurs eu d’excellents résultats, puisque depuis sa mise en oeuvre, plus de 40 000 toxicomanes ont été réhabilités et, plus largement, le nombre de consommateurs de drogues est, dans ce pays, l’un des plus faibles d’Europe. A titre d’exemple, il y a 11,7% de consommateurs de cannabis au Portugal contre près de 30% au Royaume-Uni. 2% prennent de la cocaïne, contre 8% en Espagne.
L’expérience portugaise nous invite donc à repenser la place et le traitement des toxicomanes dans la société. Elle nous conduit aussi à nous interroger sur le jugement que nous émettons à l’encontre des malades, transformés par notre verdict en criminels et en marginaux.
L'article
C’est donc un travail au long cours qui est mené depuis près de vingt ans au Portugal. Une politique de fond qui vise non pas à combattre la consommation, individuelle, mais à opérer un véritable changement des perceptions et des représentations. Le toxicomane -qui n’est donc pas l’usager quotidien, récréatif- n’est plus considéré comme un criminel, mais comme un malade qu’il s’agit de prendre en charge et d’aider.
Une politique qui a d’ailleurs eu d’excellents résultats, puisque depuis sa mise en oeuvre, plus de 40 000 toxicomanes ont été réhabilités et, plus largement, le nombre de consommateurs de drogues est, dans ce pays, l’un des plus faibles d’Europe. A titre d’exemple, il y a 11,7% de consommateurs de cannabis au Portugal contre près de 30% au Royaume-Uni. 2% prennent de la cocaïne, contre 8% en Espagne.
L’expérience portugaise nous invite donc à repenser la place et le traitement des toxicomanes dans la société. Elle nous conduit aussi à nous interroger sur le jugement que nous émettons à l’encontre des malades, transformés par notre verdict en criminels et en marginaux.
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