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Olivier Veran et l'hôpital qui bout d'hostérité

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On a l’impression que les pires choses arrivent inéluctablement. Que c’est le sens de l’histoire. Depuis une vingtaine d’années, par exemple, le système de santé français se dégrade petit à petit, entraînant des conditions de travail de plus en plus dures pour les soignants et « en même temps » des prises en charge de moindre qualité pour les soignés.
Cette évolution n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, personne ne se présentera aux élections en disant « je veux flinguer l’hôpital public » ou « je veux que les vieux meurent dans leur caca dans des Ehpad en sous-effectifs ». Et pourtant cette évolution gouverne.
Cette lente dégradation est la conséquence de choix politiques et économiques. Ces choix, ils sont faits par des humains, des vrais. Bien souvent, il n’y a pas de grands leaders, personne à désigner pour dire « c’est sa faute », mais plein de bons soldats qui chacun « font leur part ». Ils votent des baisses de budget, ils appellent sans cesse à des « réorganisations » ou « modernisations » guidées par la seule quête de la rentabilité, ils ignorent les contestations, ou les écoutent avec « bienveillance » sans rien remettre en cause. En Isère, on a un cas d’école avec Olivier Véran, le député macroniste de la première circonscription de l’Isère. Le bébé-Fioraso est également neurologue à l’hôpital de Grenoble, désormais dénommé Chuga (CHU-Grenoble Alpes). Alors l’hôpital il connaît bien, mais jusqu’à ce qu’une grave crise éclate cet automne à celui de Grenoble, il accompagnait avec zèle baisse du budget et libéralisation.


Les projecteurs de l’Assemblée nationale sont braqués sur Olivier Véran, ce mardi 19 décembre 2017. Les rides du front saillantes, le député prend l’air grave du médecin annonçant un diagnostic préoccupant : « J’étais hier, comme tous les lundis matin au CHU de Grenoble, en blouse blanche, pour des consultations publiques. (…) En sortant, je me suis rendu à la rencontre d’une délégation de plusieurs dizaines de blouses blanches qui s’étaient mobilisées pour dire leur inquiétude. Vous savez, madame la ministre, le contexte que nous connaissons à Grenoble est terrible, après le décès d’un jeune confrère neurochirurgien (…) retrouvé mort dans son bureau. La demande des blouses blanches que j’ai rencontrées est finalement assez simple, qu’on leur donne la capacité d’offrir des soins de qualité à leurs malades, et de remplir pleinement leurs missions. Parfois, il existe des tensions autour du financement des soins, parfois il existe des tensions entre les médecins entre eux (...), parfois enfin, il existe d’authentiques situations de harcèlement professionnel (…). Il y a des situations de souffrance professionnelle qui nécessitent qu’on leur réponde. »

Il est malin, cet Olivier Véran. En une question posée à la ministre de la Santé, il est parvenu à se donner le beau rôle. Celui de lanceur d’alerte, de porte-voix de la souffrance des soignants.
Il aura fallu pour ça un suicide. Le 2 novembre, le neurochirugien Laurent Selek se donne la mort à l’hôpital. Ça fait mauvais genre, pour un hôpital vanté par le même Olivier Véran comme étant un « magnifique CHU qui fait la fierté de son territoire  ».

Olivier Veran et l'hôpital qui bout d'hostérité Veran-10


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