L’animateur, amateur de bullshit, s’est fait banaliser par les réseaux sociaux, dont il ne faisait qu’annoncer les contenus, avec un peu d’avance.
Thierry Ardisson ne sera plus à la télé en septembre. Et l’événement vaut bien une invitation à la matinale la plus écoutée de France, sur France Inter. «Vous pensez qu’elle vous survivra, la télé ?» demande perfidement Léa Salamé au banni. Manière de signifier qu’elle n’est pas dupe de son invité, qu’elle sait qu’il est venu avec une brouette dans laquelle il transporte son ego de star de l’ancienne télé, l’époque où les ego assuraient le spectacle, la vieille télé des bagarres Ardisson-Fogiel, la télé dans laquelle on pouvait impunément affirmer qu’aucun Boeing ne s’était écrasé sur le Pentagone, celle où, au milieu des rires, on pouvait demander à un ancien Premier ministre (Michel Rocard) si «sucer c’est tromper». Pas cette télé post-apocalyptique d’aujourd’hui où «on ne peut plus rien dire», gémit Ardisson, sans se faire aussitôt harceler sur les réseaux sociaux par des féministes, des racialisés, des Asiatiques, des chômeurs, des gros, des roux, toute la multitude des dominés et des humiliés, n’importe quoi, vraiment. «Ce qui ne me survivra pas, c’est une certaine façon de faire de la télé, des émissions écrites, montées, comme du cinéma, qui justifient que l’INA m’ait consacré un site», glisse-t-il en passant, pour ceux qui ignoreraient encore cette consécration.
L'article
Thierry Ardisson ne sera plus à la télé en septembre. Et l’événement vaut bien une invitation à la matinale la plus écoutée de France, sur France Inter. «Vous pensez qu’elle vous survivra, la télé ?» demande perfidement Léa Salamé au banni. Manière de signifier qu’elle n’est pas dupe de son invité, qu’elle sait qu’il est venu avec une brouette dans laquelle il transporte son ego de star de l’ancienne télé, l’époque où les ego assuraient le spectacle, la vieille télé des bagarres Ardisson-Fogiel, la télé dans laquelle on pouvait impunément affirmer qu’aucun Boeing ne s’était écrasé sur le Pentagone, celle où, au milieu des rires, on pouvait demander à un ancien Premier ministre (Michel Rocard) si «sucer c’est tromper». Pas cette télé post-apocalyptique d’aujourd’hui où «on ne peut plus rien dire», gémit Ardisson, sans se faire aussitôt harceler sur les réseaux sociaux par des féministes, des racialisés, des Asiatiques, des chômeurs, des gros, des roux, toute la multitude des dominés et des humiliés, n’importe quoi, vraiment. «Ce qui ne me survivra pas, c’est une certaine façon de faire de la télé, des émissions écrites, montées, comme du cinéma, qui justifient que l’INA m’ait consacré un site», glisse-t-il en passant, pour ceux qui ignoreraient encore cette consécration.
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