Le journal en ligne se dote d’un nouveau cadre juridique : cédant son capital à une structure sans but lucratif, il espère empêcher toute prise de contrôle.
Garantir «à perpétuité» l’indépendance de Mediapart et œuvrer en faveur de la liberté et du pluralisme de la presse. Onze ans après avoir donné naissance, en 2008, à un modèle économique alors inédit pour la presse en ligne, le site d’investigation par abonnement a présenté mardi un nouveau dispositif capitaliste destiné à le mettre pour toujours à l’abri d’une prise de contrôle. Un cadre juridique «jamais vu» en France et la deuxième «grande innovation de Mediapart après la mise au point de son concept éditorial», a affirmé son cofondateur et président Edwy Plenel, qui espère que cette «invention» fera école.
Fruit de 17 réunions de concertation associant toutes les parties prenantes de l’entreprise - «on n’est ni vertical, ni jupitérien», a ironisé Edwy Plenel -, ce subtil système de checks and balances («contrôles et équilibres»), comme on dit chez les Anglo-Saxons, a été inspiré par le Scott Trust Limited, la structure qui contrôle depuis 1936 le quotidien britannique de centre gauche The Guardian et en garantit l’indépendance. Un modèle préféré à celui de l’actionnariat salarié comme cela a pu exister au Monde ou à Libération avec les sociétés de rédacteurs ou dans des coopératives - un(e) employé(e), une voix - comme au Courrier picard. «Face aux difficultés économiques, ces modèles n’ont pas tenu et l’indépendance économique est tombée», a expliqué Edwy Plenel.
L'article
Garantir «à perpétuité» l’indépendance de Mediapart et œuvrer en faveur de la liberté et du pluralisme de la presse. Onze ans après avoir donné naissance, en 2008, à un modèle économique alors inédit pour la presse en ligne, le site d’investigation par abonnement a présenté mardi un nouveau dispositif capitaliste destiné à le mettre pour toujours à l’abri d’une prise de contrôle. Un cadre juridique «jamais vu» en France et la deuxième «grande innovation de Mediapart après la mise au point de son concept éditorial», a affirmé son cofondateur et président Edwy Plenel, qui espère que cette «invention» fera école.
Fruit de 17 réunions de concertation associant toutes les parties prenantes de l’entreprise - «on n’est ni vertical, ni jupitérien», a ironisé Edwy Plenel -, ce subtil système de checks and balances («contrôles et équilibres»), comme on dit chez les Anglo-Saxons, a été inspiré par le Scott Trust Limited, la structure qui contrôle depuis 1936 le quotidien britannique de centre gauche The Guardian et en garantit l’indépendance. Un modèle préféré à celui de l’actionnariat salarié comme cela a pu exister au Monde ou à Libération avec les sociétés de rédacteurs ou dans des coopératives - un(e) employé(e), une voix - comme au Courrier picard. «Face aux difficultés économiques, ces modèles n’ont pas tenu et l’indépendance économique est tombée», a expliqué Edwy Plenel.
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