L’informaticien habilité secret-défense avait été embauché en 2003 à la «PP». Il s’est radicalisé dans l’ombre de ses collègues de travail.
Mickaël Harpon adhérait à «une vision radicale de l’islam». Les mots de Jean-François Ricard, procureur du Parquet national antiterroriste (Pnat) saisi après vingt-quatre heures de flottement, écartent le doute sur les motivations jihadistes de l’homme de 45 ans. Ils dessinent le scénario redouté par les services : celui d’un ennemi intérieur. Quel est le parcours de ce natif de Fort-de-France (Martinique), décrit comme «serviable» et «discret», qui en seulement sept minutes a égorgé ou poignardé dans «une violence inouïe» quatre agents de la «PP», dont trois de son propre service, l’ultrasensible direction du renseignement (DRPP) ?
«Bernardo»
L’informaticien habilité secret-défense a été embauché en 2003 au service de maintenance technique de la DRPP dont une des priorités est la lutte contre «le terrorisme, en particulier l’islamisme radical», selon le site de la préfecture. Adjoint administratif, il travaillait dernièrement à l’élaboration d’un programme informatique interne. Malentendant à 70 %, celui qui était surnommé «Bernardo» par certains collègues, comme le serviteur muet et prétendument sourd de Zorro, avait le sentiment d’être mis à l’écart en raison de son handicap. Jeudi, le périple meurtrier de ce père de deux enfants a fait basculer la «PP» dans une crise sans précédent. Comme chaque matin, Harpon a pris son train gare de Gonesse, où il vit, pour se rendre au bureau. Mais à l’heure du déjeuner, il achète deux couteaux et les cache sur lui. Un premier métallique - et non en céramique comme indiqué tout d’abord - doté d’une lame de 20 cm et un couteau à huîtres. Son attitude «ne trahit aucune fébrilité», soulignera Ricard samedi.
L'article
Mickaël Harpon adhérait à «une vision radicale de l’islam». Les mots de Jean-François Ricard, procureur du Parquet national antiterroriste (Pnat) saisi après vingt-quatre heures de flottement, écartent le doute sur les motivations jihadistes de l’homme de 45 ans. Ils dessinent le scénario redouté par les services : celui d’un ennemi intérieur. Quel est le parcours de ce natif de Fort-de-France (Martinique), décrit comme «serviable» et «discret», qui en seulement sept minutes a égorgé ou poignardé dans «une violence inouïe» quatre agents de la «PP», dont trois de son propre service, l’ultrasensible direction du renseignement (DRPP) ?
«Bernardo»
L’informaticien habilité secret-défense a été embauché en 2003 au service de maintenance technique de la DRPP dont une des priorités est la lutte contre «le terrorisme, en particulier l’islamisme radical», selon le site de la préfecture. Adjoint administratif, il travaillait dernièrement à l’élaboration d’un programme informatique interne. Malentendant à 70 %, celui qui était surnommé «Bernardo» par certains collègues, comme le serviteur muet et prétendument sourd de Zorro, avait le sentiment d’être mis à l’écart en raison de son handicap. Jeudi, le périple meurtrier de ce père de deux enfants a fait basculer la «PP» dans une crise sans précédent. Comme chaque matin, Harpon a pris son train gare de Gonesse, où il vit, pour se rendre au bureau. Mais à l’heure du déjeuner, il achète deux couteaux et les cache sur lui. Un premier métallique - et non en céramique comme indiqué tout d’abord - doté d’une lame de 20 cm et un couteau à huîtres. Son attitude «ne trahit aucune fébrilité», soulignera Ricard samedi.
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