Haut-lieu de la culture dans la région parisienne, l'association «Mains d'œuvres» annonce sur sa page Facebook, faire l'objet d'une expulsion suite à une décision du maire de Saint-Ouen, William Delannoy (UDI). Ouverte depuis près de vingt ans, dans l'ancien centre sportif des usines Valeo, rue Charles-Garnier dans le quartier des Puces, cette résidence d'artistes était installée dans un bâtiment appartenant à la ville, qu'elle devait quitter à la fin de l'année 2017. Dans un communiqué, la préfecture de Seine-Saint-Denis indique : «Depuis janvier 2018, l'association Mains d'Œuvres occupe de manière illégale un bâtiment appartenant à la commune de Saint-Ouen (...). Aucun accord n'ayant été trouvé entre les deux parties, la municipalité a donc saisi le tribunal de grande instance de Bobigny qui a ordonné le 2 juillet 2019 l'expulsion des occupants sans droit ni titre.»
«Plus de vingt années au service de la diffusion de la culture pour toutes et pour tous sont balayées d'un revers de main par un élu qui laisse sur le carreau des centaines d'artistes en résidence soutenus par les collectivités locales et l'Etat, 70 salariés dont il se soucie peu du devenir, des milliers d'Audoniennes et d'Audoniens usagers quotidiens de Mains d'Oeuvres et de ses activités. Alors qu'un jugement en appel doit intervenir le 3 décembre 2019, la réponse du maire à notre volonté de dialogue est inadmissible», a réagi l'association qui demande à ses soutiens de venir encercler de manière pacifique le bâtiment. Cet été, la ville séquano-dionysienne avait déjà fait parlé d'elle en décidant d'expulser un squat où logeait une centaine de Latino-Américains, dont de nombreux enfants. Libération était allé à leur rencontre.
L'article
«Plus de vingt années au service de la diffusion de la culture pour toutes et pour tous sont balayées d'un revers de main par un élu qui laisse sur le carreau des centaines d'artistes en résidence soutenus par les collectivités locales et l'Etat, 70 salariés dont il se soucie peu du devenir, des milliers d'Audoniennes et d'Audoniens usagers quotidiens de Mains d'Oeuvres et de ses activités. Alors qu'un jugement en appel doit intervenir le 3 décembre 2019, la réponse du maire à notre volonté de dialogue est inadmissible», a réagi l'association qui demande à ses soutiens de venir encercler de manière pacifique le bâtiment. Cet été, la ville séquano-dionysienne avait déjà fait parlé d'elle en décidant d'expulser un squat où logeait une centaine de Latino-Américains, dont de nombreux enfants. Libération était allé à leur rencontre.
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