Dans toute la France, des manifestations ont eu lieu mardi 17 décembre : un franc succès, avec 1,8 millions de manifestants selon la CGT, soit plus que le 5 décembre, mais un peu plus de 600.000 selon le gouvernement. Dans les cortèges, on contestait la réforme des retraites mais plus largement « Macron et son monde ».
Noyée dans les fumigènes, la place de la République avait son allure rebelle des grands jours, mardi 17 décembre. Un groupe de Gilets jaunes avait escaladé la statue centrale, et enchaînait les slogans anti-Macron, entraînant la foule. Les ballons syndicaux encerclaient la place dans une ronde colorée, les sonos rivalisant de décibels. Les drapeaux oranges de la CFDT, pour la première fois de sortie depuis le début du mouvement social, suivaient à distance respectueuse les étendards rouges de la CGT.
Plus d’une heure avant le départ officiel de la manifestation parisienne, le cortège débordait déjà sur le boulevard Beaumarchais, en direction de la place de la Bastille. C’est là qu’une activiste d’Attac, dissimulée derrière un masque de Jean-Paul Delevoye et munie d’un tuyau, proposait aux passants de « pomper leur épargne pour la reverser au fonds de pension BlackRock ». Explication : « À la première crise financière, vos économies s’évanouissent avec ces fonds de pension, c’est ce qui s’est passé en 2008 chez les Canadiens ou les Américains. Des gens se sont remis à travailler, à ramasser des canettes à 75 ans. Avec la retraite par points, le gouvernement veut nous pousser vers ces fonds de pension. »
L'article
Noyée dans les fumigènes, la place de la République avait son allure rebelle des grands jours, mardi 17 décembre. Un groupe de Gilets jaunes avait escaladé la statue centrale, et enchaînait les slogans anti-Macron, entraînant la foule. Les ballons syndicaux encerclaient la place dans une ronde colorée, les sonos rivalisant de décibels. Les drapeaux oranges de la CFDT, pour la première fois de sortie depuis le début du mouvement social, suivaient à distance respectueuse les étendards rouges de la CGT.
Plus d’une heure avant le départ officiel de la manifestation parisienne, le cortège débordait déjà sur le boulevard Beaumarchais, en direction de la place de la Bastille. C’est là qu’une activiste d’Attac, dissimulée derrière un masque de Jean-Paul Delevoye et munie d’un tuyau, proposait aux passants de « pomper leur épargne pour la reverser au fonds de pension BlackRock ». Explication : « À la première crise financière, vos économies s’évanouissent avec ces fonds de pension, c’est ce qui s’est passé en 2008 chez les Canadiens ou les Américains. Des gens se sont remis à travailler, à ramasser des canettes à 75 ans. Avec la retraite par points, le gouvernement veut nous pousser vers ces fonds de pension. »
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