Avec le scénariste Roger Lécureux, André Chéret avait créé « Rahan ». Il est décédé à l’âge de 82 ans. De Blutch à Blain, plusieurs dessinateurs ont porté aux nues le Cro-Magnon blond né dans « Pif Gadget ».
Comme tous les arts, la bande dessinée compte des chefs-d’œuvre ignorés, sous-estimés, voire raillés. Et comme dans tous les arts, ces derniers sont défendus par des aficionados d’autant plus enragés d’amour qu’ils luttent pour la reconnaissance d’artistes injustement méprisés. « Rahan », la série créée en mars 1969 par Roger Lécureux (scénario) et André Chéret (dessin) dans « Pif Gadget » fait partie de ces œuvres-là. Cultes, forcément cultes.
Longtemps regardée comme une série B, presque au niveau des « Zembla » et « Blek le Roc », « Rahan » figure depuis quelques années au Panthéon des quadras et des quinquas qui l’ont dévoré dans leurs jeunes années. Ceux-là sont intarissables sur le coutelas d’ivoire, le slip en peau de bête, le collier à cinq griffes, la blondeur incongrue, le cri tarzanoïde (« Rahaaaaa ! ») et les pectoraux bandés du fils de Craô. Une certaine idée de la virilité qui s’accompagne, chez certains, d’émois durables liés aux plastiques des créatures (Onoo, Naouna) entourant notre héros.
L'article
- Spoiler:
- Pour rendre hommage au dessinateur du fils de Craô, nous republions cet article initialement paru en décembre 2017, à l’occasion d’une exposition consacrée à « Rahan ».
Comme tous les arts, la bande dessinée compte des chefs-d’œuvre ignorés, sous-estimés, voire raillés. Et comme dans tous les arts, ces derniers sont défendus par des aficionados d’autant plus enragés d’amour qu’ils luttent pour la reconnaissance d’artistes injustement méprisés. « Rahan », la série créée en mars 1969 par Roger Lécureux (scénario) et André Chéret (dessin) dans « Pif Gadget » fait partie de ces œuvres-là. Cultes, forcément cultes.
Longtemps regardée comme une série B, presque au niveau des « Zembla » et « Blek le Roc », « Rahan » figure depuis quelques années au Panthéon des quadras et des quinquas qui l’ont dévoré dans leurs jeunes années. Ceux-là sont intarissables sur le coutelas d’ivoire, le slip en peau de bête, le collier à cinq griffes, la blondeur incongrue, le cri tarzanoïde (« Rahaaaaa ! ») et les pectoraux bandés du fils de Craô. Une certaine idée de la virilité qui s’accompagne, chez certains, d’émois durables liés aux plastiques des créatures (Onoo, Naouna) entourant notre héros.
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