En dépit des dénégations de son agence de lobbying, des documents que nous avons consultés attestent que la campagne pro-glyphosate a été montée de toutes pièces pour le fabricant du Roundup.
Remplir un formulaire sur un stand et retrouver son nom associé à Monsanto… Pendant plus d'un an et demi, le géant des pesticides a fait croire à l'émergence de groupements spontanés d'agriculteurs engagés dans la défense du glyphosate, en France et dans sept autres pays européens. Leurs membres ? Des visiteurs de salons professionnels à qui des hôtesses ont fait signer des papiers en taisant, le plus souvent, leur lien avec Monsanto.
L'an dernier, ces structures, — Agriculture et Liberté en France, Free to Farm au Royaume-Uni, Libertad para Cultivar en Espagne… —, ont été identifiées comme des faux-nez du fabricant d'herbicides, passé depuis leur création dans le giron de Bayer. Le Parisien publie aujourd'hui des documents qui montrent, en détail, comment des agences ont cherché à dissimuler le nom du commanditaire qui les avait missionnées pour cette opération de lobbying : Monsanto. « Si quelqu'un vous demande pour qui vous travaillez, donnez-lui le nom de l'agence », intime par exemple un topo en anglais présenté aux hôtesses en octobre 2016, alors que le projet vient juste d'être lancé.
L'article
Remplir un formulaire sur un stand et retrouver son nom associé à Monsanto… Pendant plus d'un an et demi, le géant des pesticides a fait croire à l'émergence de groupements spontanés d'agriculteurs engagés dans la défense du glyphosate, en France et dans sept autres pays européens. Leurs membres ? Des visiteurs de salons professionnels à qui des hôtesses ont fait signer des papiers en taisant, le plus souvent, leur lien avec Monsanto.
L'an dernier, ces structures, — Agriculture et Liberté en France, Free to Farm au Royaume-Uni, Libertad para Cultivar en Espagne… —, ont été identifiées comme des faux-nez du fabricant d'herbicides, passé depuis leur création dans le giron de Bayer. Le Parisien publie aujourd'hui des documents qui montrent, en détail, comment des agences ont cherché à dissimuler le nom du commanditaire qui les avait missionnées pour cette opération de lobbying : Monsanto. « Si quelqu'un vous demande pour qui vous travaillez, donnez-lui le nom de l'agence », intime par exemple un topo en anglais présenté aux hôtesses en octobre 2016, alors que le projet vient juste d'être lancé.
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